L'année 2025 s'annonce décisive pour l'avenir des retraites en France. Alors que les débats sur la réforme font leur chemin, le gouvernement annonce une proposition de modification sur la réforme des retraites. Ce, après l’intervention du PS auprès du ministère de l’Économie et des Finances le 6 janvier. D’un autre côté, l’opposition continue de faire appel à une suspension temporaire du projet.
La situation sur les derniers mois
Depuis plusieurs mois, le projet de réforme des retraites anime le paysage social et politique français. Les syndicats craignent une dégradation des conditions de vie des futurs retraités, tandis qu’en parallèle, le gouvernement campe sur ses positions en ce qui concerne son projet de réforme qu’il estime nécessaire pour assurer la pérennité du système.
Aucun détail n’a, pour le moment, filtré après cet échange du président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, et des ministres Eric Lombard et Amélie de Montchalin. Toutefois, ces derniers sont favorables à des modifications qui vont dans un sens positif aux retraités.
Rappel sur la nécessité de réformer les retraites
L'augmentation constante de l'espérance de vie en France au cours des dernières décennies signifie que les seniors vivent plus longtemps après leur retraite, mettant à mal l'équilibre financier du système actuel. De plus, une comparaison entre les pyramides des âges d'il y a 50 ans et aujourd'hui fait état de la diminution du nombre de naissances. Ce qui entraîne une réduction du nombre de cotisants pour financer les retraites d'un nombre croissant de retraités.
Notons aussi les évolutions du marché du travail, avec la montée en puissance des emplois précaires et la fin des carrières linéaires, posent de nouvelles questions sur les droits à la retraite. À cela s’ajoute le déficit de la Sécurité sociale qui met sous pression le système de retraite par répartition.
Les enjeux de la réforme
Il s'agit d'assurer la pérennité du système de retraite en trouvant de nouvelles sources de financement ou en modulant les droits à la retraite. La réforme doit également permettre de garantir un équilibre entre les droits des générations actuelles et futures. Le système doit alors s'adapter aux nouvelles formes d'emploi et aux parcours professionnels plus complexes.
Les possibles pistes de modification
Plusieurs pistes de modification du projet initial méritent d’être analysées. Par exemple, l’allongement progressif de la durée de cotisation plutôt que l’augmentation brutale de l'âge légal de départ à la retraite. Cette option permettrait de réduire l'impact social de la réforme tout en assurant un équilibre financier à long terme.
Citons aussi l’amélioration des mesures incitatives pour les employeurs qui maintiennent en emploi les salariés âgés, ce qui favoriserait une transition progressive vers la retraite. De plus, en améliorant les régimes complémentaires, il serait possible de compenser en partie la perte de pouvoir d'achat liée à l'allongement de la durée de cotisation.
Les arguments en faveur d’une suspension
Les opposants à la réforme plaident pour une suspension du projet, estimant que les traumatismes économiques fragilisent les finances publiques et qu'il n'est pas opportun de mettre en œuvre une réforme aussi complexe dans un contexte aussi incertain.
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